En route vers le zéro pesticide !
Avec la loi Labbé du 6 février 2014 encadrant l’usage de pesticides dans les espaces publics, la marche vers le « zéro pesticide » enclenchée notamment par le Grenelle de l’Environnement dispose désormais d’un calendrier et d’un cadre législatif. Dès 2017, les communes ne pourront plus utiliser de produits phytosanitaires sur leurs espaces verts, voiries et promenades. A l’horizon 2019, ces produits seront même interdits à la vente pour les particuliers.
Pour aller encore plus loin et avec l’appui de la Communauté de Communes de Montesquieu, la municipalité va mettre en œuvre progressivement un certain nombre de mesures pour arrêter totalement l’utilisation de désherbants, insecticides et autres pesticides sur l’ensemble des espaces communaux. A la clé, un bénéfice non négligeable pour la santé, l’eau et les milieux naturels.
Dans les années qui viennent, les produits chimiques seront donc remplacés petit à petit par des méthodes alternatives, plus respectueuses de l’environnement, et surtout différentes en fonction des espaces. C’est ce qu’on appelle la « gestion différenciée ».
Gestion différenciée
Plus de 66 000 tonnes de pesticides sont déversées chaque année dans notre pays. Devons-nous continuer à constater passivement les ravages de telles pratiques ?
« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants »… écrivait Saint-Exupéry, pourtant nous fonctionnons comme si les capacités de notre planète étaient sans limite. Chacun d’entre nous peut contribuer à donner une autre direction, et une municipalité à un devoir d’exemplarité.
La gestion différenciée, c’est quoi ?
Pour répondre à l’ensemble de ces usages, un espace vert se doit de receler une diversité de nature, qu’il s’agisse de flore ou de faune, et de limiter les pollutions diverses engendrées par son entretien dans une approche de développement durable. La mise en application d’une gestion différenciée sur notre commune est une rupture avec les pratiques traditionnelles d’entretien des espaces verts, fortes consommatrices d’engrais, de produits polluants et d’eau.
La gestion différenciée, comment ça marche ?
Sa mise en place se traduit par des techniques respectueuses de l’environnement et de la santé comme :
- L’utilisation limitée de pesticides qui, polluant l’eau et l’air ont des effets néfastes sur la santé de la population et des agents,
- L’introduction des prairies fleuries et la variation des tontes,
- L’application de pratiques plus écologiques (compostage, paillage, recyclage des déchets verts, taille « douce »),
- Des achats éco-responsables pour tous les matériaux et fournitures utilisés,
- L’introduction d’un nouveau type de fleurissement (plantes couvre-sol, vivaces…).
La gestion différenciée, pour quels résultats ?
La mise en place de la gestion raisonnée de nos espaces verts permettra de voir éclore une diversité de la faune et de la flore, le rétablissement des équilibres biologiques et la protection de la biodiversité. En employant des techniques plus adaptées et plus respectueuses de l’environnement, la gestion différenciée permettra à long terme :
- de limiter les impacts négatifs sur un environnement déjà malmené,
- de créer un cadre de vie agréable et des paysages diversifiés.
Choisir la gestion différenciée est un acte fort qui a des conséquences à court et à long terme sur l’amélioration du cadre de vie…
Le résultat : un plus grand respect de l’environnement mais également des espaces verts plus variés et plus vivants au cœur même de notre Village…